We Are Wolves en feu!

Imaginez. We Are Wolves (groupe montréalais qu'à mon avis, tout le monde devrait connaître, faisant dans l'indie-rock qui frôle l'électronique) donnant une prestation dans une cage suspendue par une grue à 50 pieds dans les airs au-dessus d'un brasier en feu où une dizaine de danseurs hollandais s'affairent à jouer avec les flammes.

C'est ce que nous proposait hier, jeudi et encore ce soir l'édition 2009 du Festival de Théâtre de rue de Lachine qui se définie comme étant un festival libre, populaire et non élitiste utilisant les infrastructures urbaines afin de transmettre de nouvelles perspectives artistiques.

Au départ, je ne comptais pas parler de cet événement/spectacle ici, mais j'ai finalement vu la prestation hier et au final, j'ai eu droit à une vision très apocalyptique. Vers 22h00, je me suis donc rendu au Parc St-Louis très excité et aussi très curieux pour assister à l'événement. Le groupe s'est fait hissé au dessus d'une structure industrielle encore éteinte qu'on nomme La Fabrique en jouant Vamos A La Playa comme pièce d'ouverture. La troupe Compagnie Doedel au look cyberpunk est alors arrivée pour commencer son rituel de feu.

De leur part, on nous promettait «un numéro de danse en interaction avec un réel brasier alimenté de bois de chauffage». Oui, les danseurs sont en interaction directe avec le brasier et c'est très impressionnant car ils doivent constamment s'arroser d'eau pour faire descendre leur température corporelle. Et nous aussi, on a chaud! Cependant, la prestation n'avait rien d'une chorégraphie de danse. J'ai eu plutôt l'impression d'assister a une cacophonie aléatoire de "foutons le feu partout", ce qui n'est tout de même pas négligeable.

We Are Wolves, quant à lui, nous a offert une bonne prestation «aérienne» d'une quarantaine de minutes, jouant principalement des pièces instrumentales question d'accompagner la troupe. On a tout de même eu droit à 2 ou 3 pièces chantées dont une finale avec Fight & Kiss accompagnée d'effets pyrotechniques sages assurés par la compagnie PureFX. Encore ici, on nous avait agiché en nous disant que la cage dans laquelle le groupe était suspendu pourrait peut-être lécher quelques flammes, mais le tout est resté extrêmement sécuritaire.

Au final, la prestation en valait le détour. Et, c'est gratuit surtout! Si vous n'avez pas lu ce qu'avait à dire Remi-Pierre Paquin (comédien et organisateur de l'évènement) dans le Voir de la semaine dernière à ce sujet, vous risquez d'être vraiment impressioné et si oui, un peu déçu.